Se démarquer avec le Didgeridoo ou son instrument… c’est possible !
JACQUES BREL disait lors d’une interview :
» Si vous prenez réellement conscience que vivre de la musique est un grand champs de bataille,
et que vous êtes prêt à souffrir pour y arriver… alors vous pouvez y aller ! «
Voilà un sujet de blog que je confectionne tout particulièrement car il retrace la carrière de beaucoup d’amis musiciens, dont certains sont connus, d’autres moins. Ce qui ne les empêchent pas d’être heureux, bien au contraire !
Avec les années, je me suis rendu compte du lourd trajet intellectuel que devait porter secrètement en lui chaque musicien, car je l’ai porté moi aussi. Et même si j’ai réussi à lâcher prise sur certains bagages trop « pesants », il m’arrive encore parfois d’être pris dans la tourmente de la remise en question. Comme le dit si bien mon ami écrivain GILLES RIP : « Penser c’est douter » – Editions LEO SCHEER –
Je vais donc tenter de répondre à ces questions qui taraudent l’esprit de chacun d’entre-nous à un moment donné dans notre parcours Ô combien complexe qu’est le monde de la musique. Ceci n’est que mon point de vue et n’engage que moi, bien évidemment. Même en ayant réalisé plus de 10 albums, certaines de ces questions resurgissent subitement quelquefois… comme quoi rien n’est jamais acquis ! Et je pense sincèrement que c’est bien comme ça, car cela me permet de vivre et de jouir de chaque instant présent, et de comprendre que le mouvement perpétuel existe depuis toujours, sauf pour celui qui ne fait rien !
Photo : Benjamin Béni
Voici 2 clés vers une progression assurée : Travail et Régularité !
Photo : HandPan Festival
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Suis-je assez bon pour me professionnaliser ?
Voilà une question qui demande une certaine réflexion, et qui prendra du temps pour avoir la réponse. On a toujours autour de nous des « fans » qui nous dirons qu’on assure et qu’on devrait se lancer. Ce qui n’est pas faux, mais ces gens font partie de ce que l’on appelle « le public acquis« . C’est à dire que l’on soit bon ou pas, ils vous trouveront bon de toute façon ! Car ils vous aiment et c’est leur façon de vous le dire. Un grand merci à eux !
Donc l’idée est de filtrer avec intelligence les points de vues entre les proches et les vrais musiciens. Le seul moyen pour avancer et de prendre confiance en vous est dans la rencontre avec des musiciens qui pratiquent tous les jours ! Oui oui… j’insiste sur le fait qu’ils pratiquent tous les jours. Car qu’on le veuille ou pas, le travail et la régularité de votre engagement finira par payer… obligatoirement !
Ensuite, c’est dans vos mains que vous tenez une clé supplémentaire : l’organisation de votre agenda… et n’attendez pas 10 000 ans pour vous voir entre zikos et commencer à jouer ensemble pour le plaisir. Le chemin qui vous mènera vers une construction de projet d’album ou autre se fera s’il doit se faire… tout simplement !
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Comment faire pour me professionnaliser ?
Il va falloir créer votre univers musical. C’est à dire trouver qui vous êtes, quoi dire… et si possible, dire quelque chose sous une forme originale et jamais vu… ce qui peut déjà prendre du temps ! Ensuite, il va falloir jouer dans un endroit qui appréciera votre univers, ce qui veut dire qu’il va falloir convaincre le boss que votre musique peut séduire sa clientèle. Et si vous pouvez soutenir son regard en oubliant de regarder votre nombril… c’est 50% du trajet accompli !
Ensuite, sachez que le mieux est de négocier une date payée officiellement. C’est là que les choses commencent à se compliquer, car il faudra que le responsable du lieu vous déclare, ou bien qu’il accepte une facture officielle de votre part. Mais rappelez-vous bien que tout ça est en vue d’une professionnalisation, rien d’autre.
Phase suivante : les structures conventionnelles et officielles comme la SACEM, SPEDIDAM, ADAMI etc. sont indispensables pour pouvoir obtenir des revenus sur nos chansons et musiques quand elles seront diffusées sur les médias Tv, Radio, Youtube etc. ou quand vous jouerez dans un lieu de concert officiel, une salle de spectacle.
Bien sûr qu’il y a des conditions particulières pour entrer dans ces structures et en devenir membre. Mais cela montrera tout de suite votre motivation à entrer dans le circuit professionnel, même si vous ne gagnez pas encore votre vie avec votre musique. En tout cas, ces structures travaillent pour faire valoir vos droits et vous reverser l’argent qui doit vous revenir… donc, n’y faites pas front, cela ne sert à rien… acceptez-le et vous n’en serez que trop reconnaissant lorsque vous toucherez votre premier chèque !
Photo : David Feruch
Photo : David Feruch
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Va t’on aimer ce que je joue ?
STOP !!! Cette question est inutile, je vous le garantis ! Car on a tous le droit à un public, donc vous aurez le vôtre, ne vous inquiétez pas. La question est plutôt : mon univers est-il cohérent ? Si la réponse est oui, alors foncez !
Il faut bien comprendre que çela peut prendre jusqu’à une décennie pour trouver son véritable « moi » avec un univers musical qui nous représente et dans lequel on se sent bien. Ce qui veut dire qu’il ne faut pas hésiter à partager des expériences avec d’autres musiciens qui jouent du métal, techno, gothique, rap, salsa, reggae, classique, jazz, funk etc… ce sont tous ces partages musicaux qui vous ouvriront l’esprit car chaque univers est rempli de richesses, et vous apportera une connaissance de plus pour plus tard.
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J’aimerai être reconnu par mes pères musiciens, comment faire ?
La reconnaissance est légitime et fait partie du cheminement humain pour la plupart d’entre-nous. Ce qui m’a semblé évident à l’époque où je voulais que l’on écoute ce que j’avais à dire, c’était de faire un album musical… un disque ! Mais l’idée de mettre en place un projet d’album me semblait être la montagne de l’Himalaya… donc j’ai revu ma façon de penser et je me suis : « Raf, t’es pas con… le mieux est que tu y ailles petit à petit, ok ? « .
À partir de ce moment-là, j’ai commencé à structurer mon agenda avec des petits, moyens et grands objectifs. Le grand objectif était pour moi de faire mon premier album complet dans les 12 prochains mois. Les moyens objectifs étaient de faire un titre par mois. Les objectifs à court-termes étaient d’être en studio d’enregistrement 3 fois par semaine pour composer et réaliser chaque titres. Je connaissais un musicien qui avait son propre studio, et on a commencé à travailler ensemble sur des idées que j’avais en tête. Pendant ce temps, j’économisais et j’ai acheté le matériel pour me construire un studio d’enregistrement personnel. Ce qui donnera une transition musicale entre le studio de mon ami que je payais et le mien que je réalisais. Devenir indépendant m’a permis de rencontrer un producteur qui a tout suite aimé ce que je faisais, alors que je n’étais pas du tout sûr de moi. Et c’est avec joie qu’il ma proposé de sortir mes 2 premiers albums… j’étais sur la lune ! Pensez donc !
Le jour où j’étais prêt, j’ai annoncé à mon ami compositeur que je prenais mon indépendance, et que les 4 titres que l’on avait fait ensemble seraient dans cet album qui s’appelle « TECHNOLODIDGE » et qui sortait le jour de la fête de la musique , le 21 Juin 2004, avec une belle promo en prime-time sur TF1 grâce au producteur que j’avais rencontré…. merci Pascal !
Je pense qu’il faut vivre sa musique à fond ! Et ça les gens le ressente, inutile de trop en parler… les propositions se présenteront un jour où l’autre.
Photo : David Feruch
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Être connu… pourquoi pas ?
Yes un vrai plaisir de découvrir tout ceci est surtout très enrichissant … le parcours d un bel artiste !
Merci Cédric, cela me touche vraiment venant d’un professionnel du HandPan comme toi… 😉
Bravo, article très enrichissant et intéressant ! Merci à vous pour tous les conseils !
De rien Nazia, merci de votre intérêt pour ce sujet… 🤗
Bien vu Raphael, chapeau pour ton parcours.
Mes impulsions créatives se sont concrétisées sur plusieurs disciplines : la photo, le cinéma et pour finir la musique. C’est le soutien d’une personne dans chaque discipline, je dis bien « une » qui m’a permis de foncer et de réussir (j’ajouterai l’impression que j’avais de me donner des coups de pieds au cul, ah ah). Je remercie ces personnes et tu en fais partie. Amitié.
Yes Mister Eebukley,
Ben de rien, c’est un réel plaisir de parler musique avec toi et de partager nos différences de points de vues par rapport à nos générations. Quand on discute ensemble, j’ai l’impression que tu me fais vivre une espèce de film en 35mm quand tu me parles de ton vécu… et c’est génial ! En tout cas, ta musique est magnifique… continu mon pote !
Raf D.
Merci Raphaël pour tes partages, ta disponibilité, ton professionnalisme.
J’ai eu la chance d’accueillir à la maison, un super didgeridoo créé par tes soins et qui me régale chaque jour. Je recommande très vivement cet artiste chaleureux, pédagogue qui saura vous orienter dans le choix de l’instrument de votre vie.
Mille mercis.
Nath
Bonjour Nath,
Merci pour votre message de soutien c’est gentil. Un instrument sur lequel on s’éclate est vraiment important sur plusieurs points. Notamment si il est beau, ça nous donne plus envie de jouer, car le tiens est très beau si je me rappelle bien.
A bientôt.
Raf D.
C’est génial et très bien écrit, super guide, bravo !
Yes Guilhem,
Merci… j’espère te voir bientôt pour te livrer ton Tesla Didgeridoo « EOLYA »… qui sera bientôt exposé en ligne dans le shop… juste pour montrer la petite beauté que avec laquelle tu joueras… D’ici-là, Je te souhaite une très belle carrière artistique ! Ce dont je ne doute pas… 😉
Raf D.
Ton article est super et reflète bien ton parcours continu comme ça reste toi même c’est ce qui fait ta force. Gros bisous. Je t’aime… On se voit bientôt. Maman.
Bise M’man… et merci de m’avoir donné la vie… un gros smack !
Ton fils qui t’aime… Raf.
Bonjour Mr Raphaël,
comment faites-vous lorsque des gens racontent des histoires fausses sur vous, ou bien quand elles vous ignorent comme si vous n’avez rien fait de votre vie ? Merci de me répondre car je ne comprends pas que des gens comme le joueur Gauthier Aubé parle de tout le monde et pas une seule fois de vous sur son blog et je trouve ça franchement honteux !
Si vous ne voulez répondre ce n’est pas grave, je comprendrais.
Dora.
Bonjour Dora,
Wouaou… ça c’est de l’uppercut direct !!! Franchement, je n’ai pas envie de relever le sujet et d’y répondre… mais je fais l’effort quand même. Donc oui, je suis d’accord avec vous pour ne pas comprendre ce qu’il se passe du côté de Gauthier Aubé. Personnellement, j’adore son 2ème album « Renaissance », et je pense que j’en ferait un sujet dans mon blog bientôt, car il mérite d’être souligné. Comme il faut le lire entre deux lignes dans mon article, je préfère me concentrer sur les gens qui avancent et non sur ceux qui me feraient stagner si je les écoutais. J’espère qu’un jour la maturité viendra taper à sa porte tout simplement. En attendant, je trouve qu’il travaille très bien et je lui souhaite tout le bonheur possible.
Belle journée à vous.
Raf D.