La lutherie et fabrication du Didgeridoo, du traditionnel au moderne… que faire ?

« Le didgeridoo a bien évolué en 30 ans… et ce d’une façon incroyable ! »

Depuis 30 ans, l’évolution des didgeridoos ne s’arrête jamais ! Raphaël, comme les autres fabricants du monde entier, cherche des idées nouvelles pour améliorer ses instruments.

Question à Raphaël : Tu es le pionnier de cet instrument en France… as-tu observé un changement dans la fabrication ?

– « Oh que oui !!! Le didgeridoo a bien évolué depuis 1995… et ce d’une façon incroyable ! La France regorge d’enthousiasme en ce qui concerne l’évolution du didgeridoo, donc la remise en question est permanente et obligatoire, car l’évolution peut nous laisser sur le carreau !

C’est donc pour ça que j’ai décidé de mixer « Modernité et Racine ». C’est ce qui m’a amené à développer mes dernières productions de Didgeridoo de la série « TESLA DIDGERIDOO », en hommage au grand chercheur Nicolaï TESLA qui voulait distribuer l’électricité gratuitement au monde, ça aurait été génial !

Je regarde et observe depuis des années l’évolution de mes amis fabricants, et ma remise en question a été totale, croyez-moi ! Et ce grâce à tous ces nouveaux luthiers « explorateurs » de didgeridoo de la nouvelle génération. Mais au fond de moi, quelque chose me disait que je pouvais lier modernité et racine… mais comment ?

C’est lors de mon voyage en 2018 en Australie que tout s’est éclairé… grâce à des rencontres et des échanges de discussions sur les projets, et de ce qui nous anime entre amis et dans la vie. C’est pendant ces moments intimes que naissent les idées et on en revient rechargé de nouveautés nécessaires pour continuer.

C’est de là qu’est venue l’idée de créer et de développer ma nouvelle série de didgeridoo que j’ai nommé « TESLA DIDGERIDOO » avec des formes d’éclairs, que l’on appelle « dendrites » incrustées à l’électricité dans le bois, puis colorés ensuite si on le souhaite. En parallèle à cette évolution, j’ai pris des stages auprès d’une amie luthière, qui m’a appris les techniques complexes de vernissages à l’ancienne dit « vernis au tampon ou laque«  comme le pratique les luthiers sur leurs instruments que sont les violons et les pianos, ce qui donnent un visuel et un touché incroyablement beau et doux, et c’est vraiment classe !

Bien sûr, je fais toujours des didgeridoos plus traditionnels avec embouchure en cire d’abeille ou bois, avec le corps du didgeridoo de couleur naturelle, sans les dendrites de la série TESLA.

 » J’aime m’adapter au désir de chacun, de façon à ce que le joueur soit à l’aise et heureux de jouer son didgeridoo ! « 

Propos recueillis par Laurent et J.C Decalone – FEELING MUSIQUE.com